Instagram est une application iPhone qui permet de prendre une photo, de l’embellir grâce à une sélection d’une dizaine de filtres puis de la partager avec les autres utilisateurs de l’application. Un réseau social ? Sur iPhone ? Pour les photographes ? Le buzz monte… Pourquoi tout le monde en parle ?
Un succès étonnant
« Encore un réseau social ? » Et oui, et son succès en étonne plus d’un. C’est une start-up US créée par Kevin Systrom, ancien développeur chez Google, et Mike Krieger, ancien designer d’interaction chez Microsoft, tous les 2 passionnés par la photographie. En quelques mois ils ont atteint plus de 1 million d’utilisateurs et le buzz continue…
Un réseau de niche
Beaucoup s’étonnent qu’un concept aussi fermé (on ne partage que des photos, et c’est uniquement sur iPhone, même pas sur le web…) fonctionne aussi bien. Mais c’est justement ce ciblage qui en fait sa force. Avec Instagram, tous les utilisateurs partent sur un pied d’égalité, il n’y a plus (comme sur Flickr par exemple) d’un côté les pros avec leur matos à 20k€ et d’un autre les débutants avec leur petit smartphone à 1M de pixels. Tous sont seulement et simplement des « iPhone Shooters« , avec le même matériel pour prendre et pour voir les photos. Désormais, seul l’oeil du photographe fait la différence, sa capacité à repérer l’instant magique et à composer l’image.
Détourné
Bien sûr, cette belle promesse n’est plus, depuis que les utilisateurs ont détourné l’usage d’Instagram en chargeant sur leur iPhone des photos de leurs ordinateurs (et donc de leurs appareils photos). Désormais, on trouve sur Instagram aussi bien des instantanés « made by iPhone » que des clichés issus d’appareils photos de tout genre. C’est dommage mais j’ai moi-même cédé à la tentation de partager sur Instagram des photos prises avec mon Sony, en vérité surtout pour voir ce que donnent les filtres instagram.
D’autre part, beaucoup d’ « iPhone Shooters » (moi y compris) utilisent maintenant un certain nombre d’applications tierces pour « arranger » leurs photos avant de les passer dans Instagram : Film Lab, PhotoShake, Camera+, Tiltshift, OldPictures…
D’autres détournements d’usage prouvent le succès de cette application. Les utilisateurs se sont accaparés Instagram et ont créé leurs propres usages comme par exemple les INSTATIP CHALLENGE (@itchallenge) ou le fait de partager des photos/messages en faisant un screenshot de son iPhone. On découvre également que des mannequins utilisent Instagram pour diffuser leur book (ex. @angelina2234, @moivory, @raketeen), de même pour des photographes (ex. @josevilla, @brandon_short, @looking_glass).
En bonne compagnie
Je parlais un peu plus haut de la force d’un concept de réseau social « fermé » et ciblé et j’ai oublié de parler à ce propos des filtres Instagram qui donnent à l’application un style bien particulier que l’on aime ou que l’on déteste. Par conséquent, les instaddicts sont liés par un goût commun pour ce style graphique, ça referme encore un peu le cercle d’utilisateurs mais ça renforce le sentiment d’appartenance et donc fait buzzer. Ici, on se retrouve entre photographes qui partagent plus ou moins les mêmes goûts (contrairement à Flickr encore une fois où on trouve tous les styles et tous les goûts).
Les filtres
Voici les 11 filtres proposés par Instagram, ils sont moins nombreux que chez Hipstamaticapp mais beaucoup plus simple d’utilisation.
Place à l’image
Quelques-uns de mes Instagrams //
Pour me suivre, mon pseudo Instagram, c’est @awaweb.
Remerciements
Merci à l’excellent podcast Appload de m’avoir fait découvrir Instagram, et merci en particulier à Jérôme Keinborg (@theoldcuban), instaddict de la première heure.
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