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Déontologie professionnelle sur les médias sociaux

Cette article a été initialement publié sur le blog Entreprise 2.0

Il y a quelques semaines James Andrew, le directeur de la division interactive de KETCHUM, réseau d’agences de conseil en relations presse et stratégie d’influence (Ketchum Paris fait parti du groupe DDB France) a écrit un tweet où il avouait son dégout pour la ville dans laquelle il se rendait :

Tweet de James Andrew
True confession but I'm in one of those towns where I scratch my head and say "I would die if I had to live here!

(La ville en question est Memphis)

Le message en soi n’a rien d’extraordinaire mais James Andrew l’a écrit alors qu’il se rendait au siège social d’un des plus gros clients de son agence : Fedex. D’autre part, James Andrew est suivi sur Twitter par plus de 1500 personnes parmi lesquelles figurent apparemment des salariés de Fedex. (Son nombre de followers a largement augmenté depuis cette histoire)

Ainsi ce simple tweet a provoqué un véritable tollé. Les employés de Fedex se sont sentis insultés, ils ont adressé un long courrier à James qui a dû faire des excuses publiques à son client. L’histoire a été relayé sur de nombreux blogs et alimenté de nombreux débats, certains soutenant James, d’autres soutenant Fedex.

James Andrew avait-il le droit déontologiquement d’exprimer son opinion sur la ville de Memphis ? James Andrew, compte-tenu de son audience et de sa position de directeur d’agence, n’aurait-il pas dû mesurer l’impact d’une telle critique ? Les employés de Fedex ont-ils eu raison de s’offusquer de ce tweet ?

Quoiqu’on en pense, le fait est que cette histoire a fait beaucoup de bruit et a irrémédiablement abimé la relation commercial entre ces 2 boites.

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Memphis - Crédits : Exothermic


Si on devait tirer une leçon de cette histoire, ce serait que dans un contexte d’affaire, le salarié 2.0 doit être prudent et surveiller ses usages des médias sociaux. Car ceux-ci, répondant à notre besoin toujours grandissant de nous exprimer et de communiquer,  nous entraînent vers toujours plus d’information,  plus de communication au détriment parfois de toute considération déontologique.

C’est assez étonnant de voir à quel point certains appliquent au monde professionnel leurs habitudes de « facebooker ». Ainsi au fil des tweets et des RSS, on découvre les amitiés et inimitiés dans les hiérarchies des boites, on apprend le quotidien et les secrets maisons de concurrents, de clients, de fournisseurs…

La déontologie professionnelle est particulièrement mise à mal sur les médias sociaux. Et je pense que les entreprises devraient penser sérieusement à revoir leurs contrats de travail, notamment les clauses de confidentialité et intégrer peut-être une clause concernant la déontologie sur Internet en rapport avec les nouveaux usages.

Ceci-dit la frontière entre vie privée et vie professionnelle est tellement floue que, quelques soient les clauses des contrats, il sera toujours très difficile pour le salarié 2.0 de mesurer la « légalité » de ses propos sur le web.

Published inEntreprise 2.0

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